Ligne orange II,III,IV,V(sur IX), 2018
Impression jet d’encre sur papier à poncer, rouille de la zone industrielle abandonnée de Charleroi (Belgique)
L’artiste à mis en lien la ligne verte à Beyrouth avec Charleroi. Au Liban, la ligne verte a été nommée ainsi, car elle était la zone linéaire appelée No man’s land pendant la guerre. Avec le temps, cette zone a été recouverte de plantes qui ont été libres de pousser. Ceci formant donc une ligne verte vue du ciel. Cette ligne verte a disparu après la guerre lorsque les plantes y ont été coupées.
En Belgique ville de Charleroi témoigne de la grandeur du passé industriel Belge. Une immense masse de couleur rouille ressort du paysage. Actuellement, ces usines sont en plein démantèlement. Pour beaucoup de Belge, ces usines sont un monument qu’il faut préserver. Il s’inscrit comme faisant partie intégrante de l’histoire et du paysage. La couleur orange de Charleroi est vouée à disparaître comme la couleur verte de Beyrouth.
L’artiste a décidé de réaliser un reportage photographique en utilisant l’application google Earth. Il a retravaillé numériquement les photos pour en enlever les tons rouges/orangés. Puis il les a imprimées sur sur papier de verre. L’artiste s’est ensuite rendu à Charleroi avec ces photographies afin de récolter directement les couleurs orangées réelles grâce au processus de ponçage. L’artiste réalise en même temps un acte mémoriel et aussi un acte d’effacement, participant ainsi lui-même au démantèlement.